Mesures conservatoires sur charpente bois - Treguier - 22
Budget : 145 000 €ht
Année : 2024
Description : Mesures conservatoires et étaiements de charpente au lycée Savina à Tréguier, pour curage complet et sécurisation provisoire des niveaux techniques.
Description détaillée des travaux
Au lycée Savina à Tréguier (Côtes-d’Armor, 22), la Région a engagé une réflexion globale sur la charpente et la toiture de bâtiments anciens, préalable à des travaux de rénovation. Dans cette phase de diagnostic et de préparation, nous avons été mandatés pour mettre en place des mesures conservatoires destinées à sécuriser la structure et à permettre le curage intégral de l’étage sans risque pour les équipes ni pour l’ouvrage. L’intervention a principalement consisté en étaiements provisoires au droit de chaque ferme, la création d’un platelage technique afin d’accéder aux CVC et autres organes techniques en combles, et l’organisation d’un phasage compatible avec le calendrier scolaire. L’objectif : stabiliser, inspecter, curer et préparer les décisions futures (réparation, renfort ou remplacement), en limitant les interruptions d’exploitation.
contexte structurel et objectifs
Le bâtiment présentait des incertitudes sur l’état mécanique de certaines poutres, entraits, arbalétriers et assemblages bois. Les combles accueillaient divers équipements techniques (ventilation, fluides), rendant l’accès sensible. Les mesures conservatoires devaient :
reprendre temporairement les charges et soulager les barres sollicitées ;
garantir des chemins d’accès sûrs pour les opérateurs (platelage, garde-corps, ancrages EPI) ;
créer les conditions d’un curage complet (dépose de doublages, isolants, éléments non structurels) ;
documenter l’état réel des pièces en vue d’un arbitrage : renforcement, réparation ou reconstruction.
ingénierie de l’étaiement provisoire
Nous avons élaboré des notes de calcul déterminant la capacité des étaiements, leur maillage, leurs points d’appui et la répartition des charges au sol. Les systèmes choisis, modulaires et certifiés, ont été dimensionnés pour :
reprendre les charges permanentes et d’exploitation résiduelles ;
limiter les déformations (flèches) ;
s’adapter aux géométries existantes (pentes, entraxes, niveaux).
Le calepinage a ciblé les zones critiques (nœuds d’assemblage, portées longues, pièces fléchies). Chaque ferme a reçu un schéma d’étaiement répétable, garantissant une traçabilité des opérations et une sécurité homogène pour l’équipe de curage.
platelage technique et accès sécurisé
Afin de permettre l’intervention des spécialistes CVC, électriciens et désamianteurs s’il y a lieu, nous avons mis en place un platelage technique sobre et robuste : panneaux antidérapants, garde-corps, lisses, plinthes et dispositifs d’ancrage pour lignes de vie. Ce platelage a servi de colonne vertébrale logistique pour acheminer outils et matériaux, réduire les risques de chute au travers et protéger la structure existante. Les chemins de câble et zones sensibles ont été balisés, la coactivité pilotée par un planning quotidien et un permis de travail.
curage et inspections complémentaires
Le curage a visé à déshabiller l’étage de ses éléments non structurels afin de révéler l’état réel des bois : dégradations biologiques (xylophages, champignons), humidité confinée, fissurations, affaiblissements d’assemblages. Chaque découverte a été documentée (photos, relevés, fiches) pour nourrir la future note de synthèse. Le BET structure a pu compléter les sondages, recueillir des mesures de flèche et préciser les hypothèses de calcul. Cette approche evidence-based évite des estimations trop conservatrices ou, au contraire, des sous-dimensionnements risqués.
gestion du calendrier scolaire et site occupé
La Région, maître d’ouvrage, souhaitait des interventions concentrées sur la période estivale pour réduire l’impact sur la communauté éducative. Nous avons donc planifié un chantier express : approvisionnements en amont, équipes renforcées, séquences juste-à-temps et réception méthodique. Les zones d’accès ont été sécurisées, la signalétique adaptée au public, et les nuisances (poussière, bruit) limitées par des techniques de curage propre et d’aspiration.
qualité, sécurité, environnement
Un PPSPS détaillé a encadré EPI, lignes de vie, points d’ancrage, consignation électrique, évacuation des déchets et traçabilité des matériaux potentiellement sensibles. Les contrôles journaliers des étaiements (verticalité, appuis, verrouillages) ont été consignés. Les plans de récolement incluent calepinage des appuis, fiches de contrôle, PV de conformité et recommandations.
perspectives de renforcement
Grâce aux mesures conservatoires, le maître d’ouvrage dispose désormais d’un état des lieux consolidé. Plusieurs scénarios sont envisageables :
réparation localisée (reconstitution d’appuis, frettage, résine époxydique sur bois, moisage) ;
renforcement (ajout d’étrésillons, contreventements, lamelles lamellé-collé ou lamibois selon zones) ;
remplacement partiel d’éléments trop altérés.
La stratégie au juste besoin privilégiera la conservation des pièces saines et la compatibilité avec l’exploitation.
bénéfices obtenus
sécurisation immédiate de la charpente pendant les études ;
accès facilité aux combles et équipements techniques ;
curage complet possible sans risque ;
calendrier respecté sur la période d’été ;
données fiables pour orienter la suite (réparer, renforcer, remplacer).
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